Pertes blanches : faut-il s’en inquiéter après la ménopause ?

Des pertes blanches malgré votre ménopause ? C’est possible, oui ! Mais à partir de quand faut-il s’en inquiéter ? Retrouvez tout ce qu’il faut savoir sur les pertes vaginales à la ménopause et comment prévenir les complications.

Pertes blanches : qu’est-ce que c’est ?

Les pertes blanches, aussi connues sous le nom de leucorrhées, sont des sécrétions vaginales peu odorantes et tout à fait normales chez les femmes. Généralement, elles débutent à l’adolescence pour annoncer les premières règles et persistent jusqu’à la ménopause. En effet, la fin des règles et la baisse de production d’œstrogènes font naturellement diminuer ces pertes vaginales.

Pourquoi ? Car les pertes blanches sont le résultat de la sécrétion de fluides par les glandes situées dans la flore vaginale (ou microbiote vaginal). Or, cette production est directement influencée par les hormones sexuelles féminines, en particulier les œstrogènes. Ce lien explique également pourquoi les pertes blanches augmentent au moment de l’ovulation, puisque les niveaux d’œstrogènes sont alors plus élevés.

Quelles sont les causes des pertes vaginales à la ménopause ?

Si vous traversez la ménopause et avez toujours des pertes blanches, rassurez-vous : cela n’indique pas forcément une anomalie. Moins abondantes et plus transparentes qu’avant, ces pertes vaginales vont se diluer dans le temps et finir par disparaître.

Cependant, des pertes blanches qui persistent ou deviennent anormales ne sont pas à négliger : plusieurs causes peuvent être à l’origine de ce phénomène. Lors de la ménopause, les pertes vaginales sont le plus souvent liées à une sécheresse vaginale. En effet, la baisse d’œstrogènes réduit la capacité du vagin à se lubrifier, entraînant des irritations qui favorisent les pertes blanches.

Mais si la sécheresse vaginale fait partie des symptômes de la ménopause, d’autres phénomènes anormaux peuvent également expliquer l’apparition de pertes blanches. En effet, elles peuvent en réalité être liées à une mycose vaginale ou à une vaginite atrophique qui favorise l’infection vaginale1 2 Ainsi, il est important de consulter un professionnel de santé au moindre doute.

Comment différencier des pertes blanches normales ou pathologiques ?

En temps normal, les leuchorrhées sont de couleur blanche, laiteuses et peu abondantes. Elles n’ont aucune odeur et sont purement physiologiques, c’est-à-dire liées au fonctionnement normal de l’organisme. Plus les hormones sexuelles féminines diminuent, et plus ce phénomène se dilue.

Pour savoir si vos pertes blanches sont pathologiques, voici les premiers signes qui doivent vous alarmer :
  • une couleur inhabituelle (jaunes, verdâtres, grisâtres…) ;
  • une substance épaisse, semblable à du lait caillé ;
  • des pertes liquides et abondantes ;
  • un écoulement de sang ;
  • une mauvaise odeur ;
  • d’autres symptômes ressentis (prurit, sensation de brûlures, douleurs en bas du ventre, rapports sexuels douloureux…)3


  • Si un ou plusieurs de ces symptômes correspondent à votre situation, consultez rapidement un professionnel de santé pour effectuer un examen médical et recevoir un diagnostic.

    Quelles solutions pour prévenir les pertes blanches après la ménopause ?

    Vous craignez que les pertes blanches puissent impacter votre qualité de vie après la ménopause ? Dans ce cas, voici plusieurs conseils pour limiter ce risque.

    Adopter une alimentation adéquate



    La chute d’œstrogènes est la cause principale des problèmes de santé rencontrés à la ménopause, y compris les pertes vaginales anormales. C’est pourquoi il est vivement recommandé d’inclure dans son régime spécial ménopause plusieurs aliments à base de phytoestrogènes, comme les noix, le céleri, les carottes, le riz, les pommes de terre, les pommes ou les grenades4

    Se tourner vers des hydratants vaginaux



    Si vous êtes confrontée à une sécheresse vaginale, il peut être judicieux d’appliquer une crème hydratante formulée pour prendre soin du microbiote vaginal. La plupart contient même des œstrogènes, permettant d’à la fois maintenir une bonne lubrification du vagin et de limiter les risques encourus avec la perte de ces hormones féminines. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin traitant pour trouver l’hydratant vaginal qui vous correspond le mieux.

    Suivre un traitement hormonal pour la ménopause



    Pour limiter les problèmes liés à la ménopause, dont les pertes vaginales, un traitement hormonal substitutif (THS) peut être discuté et envisagé sous les recommandations d’un professionnel de santé. En effet, suivre un traitement pour la ménopause est souvent l’une des meilleures solutions pour empêcher que ses symptômes n’évoluent vers des pathologies plus graves. Toutefois, un THS ne peut pas être pris sans examen clinique au préalable, c’est pourquoi il est important de consulter avant toute prise de décision.

    Lorsqu’elles persistent après la ménopause, les pertes blanches peuvent susciter de nombreuses inquiétudes chez les femmes concernées. Pour prévenir ce phénomène, il est donc important de suivre les bons gestes et de préserver sa flore vaginale, en commençant par une hygiène intime respectueuse de sa sensibilité et une alimentation équilibrée. En appliquant tous ces conseils, vous préviendrez les risques de développement de pertes anormales. Si malgré tout vos pertes vaginales deviennent préoccupantes, consultez rapidement un professionnel de santé.

    1 Bishop, Gene B. « Vaginal Discharge ». Dans Clinical Methods: The History, Physical, and Laboratory Examinations, sous la direction de H. Kenneth Walker, W. Dallas Hall, et J. Willis Hurst, 3rd éd. Boston : Butterworths, 1990. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK281/.
    2 Mitchell, Helen. « Vaginal discharge—causes, diagnosis, and treatment ». BMJ : British Medical Journal 328, no 7451 (29 mai 2004) : 1306‑8.
    3 ameli.fr. « Traitement des mycoses vaginales et autres vaginites ». Consulté le 20 décembre 2023. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/vaginite/consultation-traitement.
    4 Desmawati, Desmawati, et Delmi Sulastri. « Phytoestrogens and Their Health Effect ». Open Access Macedonian Journal of Medical Sciences 7, no 3 (14 février 2019) : 495‑99. https://doi.org/10.3889/oamjms.2019.086.

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