Comment est né votre blog « Mange tes légumes » ?
A l’époque j’occupais un gros poste sur le digital d’une marque de cosmétiques. Il se passait beaucoup de choses autour de la beauté extérieure mais j’avais besoin de trouver un exutoire pour me recentrer sur la beauté intérieure. Je me suis intéressée au développement personnel, lu beaucoup de livres et d’articles de blogs américains, mais je trouvais peu de choses sur le sujet en France. Et comme mes potes en avaient marre que je les bassine avec mes histoires d’alimentation, de sport, de méditation, de remise en question, j’ai créé « Mange tes légumes » pour partager avec des gens intéressés.
Et vous avez quitté votre job ?
Oui, j’ai tout lâché pour reprendre mes études et devenir naturopathe. J’ai navigué entre cette nouvelle activité et le blog pendant un an. Et puis l’année dernière, je me suis lancée un gros défi. Je suis partie faire du vélo toute seule pendant 1 mois en Argentine. Je parlais à peine espagnol, je venais de quitter mon mari, j’étais terrifiée à l’idée de partir seule. Puis je suis rentrée avec les idées très claires, j’ai quitté Paris pour le Pas-de-Calais, pour bosser dans une entreprise de vélo. C’était l’occasion de sortir de ma zone de confort pour me recentrer sur moi-même.
Et quelles étaient vos envies ?
Je voulais faire les choses rien que pour moi, sans subir la pression sociale, sans me noyer dans les sorties pour oublier que ça n’allait pas. J’en ai profité pour bloguer encore plus, écrire un livre (« Être en forme pour les nuls », aux éditions First), passé mon permis de conduire, faire du sport et méditer.
Quels sont vos petits trucs #slowlife ?
J’essaye de réduire le temps passé sur les réseaux sociaux. Je n’y vais pas pendant au moins 1 heure après le lever, et au moins pendant 2 heures avant le coucher. On soufre trop d’infobésité alors je veux préserver ces moments pour gagner en douceur de vie. J’essaye aussi d’être assez consciente de la manière dont j’organise le temps de mes journées : 15 minutes de Netflix en moins pour se faire un masque ou une manucure, c’est 15 minutes où l’on est acteur et non spectateur, et on se rend compte que le temps passe moins vite.
Et ce qui vous rend plus forte ?
Les galères ! Qu’elles soient pro ou perso, comme une séparation ou un job qui ne convient pas. Sur le coup ça peut être très dur à vivre mais à la fin, c’est une bénédiction. Avant j’occupais un poste avec de grosses responsabilités mais je n’étais pas heureuse. Et c’est ça qui m’a poussé à aller vers le développement personnel et à me réinventer. Il y a du très bon à tirer de toutes nos galères de vie.
Quel est votre rapport à la beauté aujourd’hui ?
Il a beaucoup évolué. Je suis beauté-santé à 100%. J’aime m’acheter une bonne crème hydratante ou un lait pour le corps qui fait la peau toute douce. Mais je ne me maquille plus du tout, ça ne m’intéresse plus. Aujourd’hui je préfère me focaliser sur le fait d’avoir un joli grain de peau ou sur la santé de mes cheveux plutôt que de les brushinguer à mort et en perdre des poignées, pour préserver mon capital et bien vieillir.
C’est pour cela que vous pratiquez beaucoup de sport ?
J’ai toujours été sportive. J’en fais 4 à 5 heures par semaine, du triathlon, de la course à pied, du vélo et du crossfit. Comme je passe beaucoup de temps à réfléchir sur mon mental, ça me permet aussi de déconnecter au niveau de l’esprit pour me recentrer sur le corps.
#Sur le même thème, la rédac' vous recommande :
Cédrine Meier, maman globe-trotteuse
Marine, blogueuse Les Critiques de Marine