En fait, tout dépend du nombre de cheveux perdus. Nous avons demandé à Pascale Mora, Directrice de la Communication scientifique chez L’Oréal, de nous donner un ordre d’idée. Selon elle, “90 à 95 % des cheveux d’une personne en bonne santé sont toujours en phase de croissance. Les 5 à 10 % restants sont inactifs et prêts à tomber. Heureusement, les follicules capillaires sont indépendants les uns des autres pour que nous ne perdions pas tous nos cheveux en même temps ! Il est normal de perdre environ 50 à 100 cheveux par jour. Ne vous alarmez pas si vous en trouvez quelques dizaines sur votre brosse. En revanche, si votre oreiller en est parsemé au réveil ou si vous en retrouvez une poignée dans la douche, il est probable que vous en perdiez trop. »

Les variations hormonales sont à l’origine d’une perte importante de cheveux que les jeunes mamans subissent souvent. En effet, les hormones de grossesse jouent un rôle considérable sur les cheveux : les cheveux qui auraient dû tomber pendant les neuf mois précédents retenus par ces hormones. Lorsque le niveau d’œstrogène chute pour finalement revenir à la normale après l’accouchement, ces cheveux perdent leur attache hormonale et tombent. Ce processus de chute capillaire est cependant temporaire et se régularise généralement au bout de quelques mois.

Et chez les hommes ? La testostérone, l’hormone masculine qui accélère la croissance pilaire chez les hommes, contribue à une chute de cheveux quotidienne plus marquée.

À noter également l’influence de l’exposition saisonnière au soleil sur les hormones stéroïdiennes, et cela chez tous les mammifères, y compris les humains. C’est pour cette raison que les cheveux ont davantage tendance à tomber à l’automne.

Ah le stress ! Il est capable d’influer sur bien des choses, chute de cheveux comprise. Un choc physique ou émotionnel (décès, divorce, opération chirurgicale majeure) peut provoquer une chute soudaine de cheveux, trois à six mois après l’événement en question. Là-aussi, les hormones sont coupables, mais au fur et à mesure que l’organisme et le moral se rétablissent, les cheveux reprennent leur cycle habituel.

Même si vous perdez une quantité de cheveux qui semble importante, tant que la croissance normale persiste et que la densité de votre chevelure reste stable, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

En revanche, si votre chevelure perd visiblement du volume ou si vous constatez que certaines zones dégarnies gagnent du terrain, demandez conseil à votre pharmacien.

Si la chute de cheveux est soudaine ou sévère, n’hésitez pas à consulter un dermatologue. Il pourra déceler des problèmes ou pathologies sous-jacents (carence en fer, troubles thyroïdiens ou hormonaux, effets secondaires de certains médicaments...) qui peuvent contribuer à la chute de cheveux.